Il y a en voyage des expériences plus marquantes que d’autres. Notre séjour en Amazonie en fait partie. Dans cet article, nous allons vous rapporter le récit de notre aventure de notre arrivée en Colombie jusqu’à notre retour en France. Nous espérons que cela vous donnera envie de vous y rendre.
L’arrivée en Amazonie
Au lendemain de notre arrivée en Colombie et après une nuit passée à Bogota, nous voici de retour à l’aéroport.
Nous sommes cette fois en mode « aventuriers ». Nous partons pour Leticia découvrir l’Amazonie colombienne.
Cette ville n’est d’ailleurs accessible que par avion depuis la Colombie (compter 2h de vol depuis Bogota). Leticia se situe dans la zone frontalière de la Colombie qui s’étend du Brésil au Pérou dans la région de l’Amazonas.
Nous nous sommes levés tôt le matin pour quitter l’hôtel à 6h. Bogota compte plus de 8 millions d’habitants et donc de nombreux embouteillages. Malgré la fatigue et le décalage horaire, nous sommes surexcités à l’idée de quitter la salle d’embarquement pour cette destination reculée bien que nous ayons tout de même un soupçon d’appréhension concernant le déroulement des 3 prochains jours, la prise en charge de l’agence locale Yoi Ecotours, les conditions d’hébergement, la nourriture, les insectes, la jungle, les moustiques…
Leticia : la ville aux multiples frontières
Emplis de tous ces sentiments, de toutes ces questions, le vol passe vite. Nous survolons à présent l’Amazonie. Nous apercevons alors l’immensité de la forêt qui envahit l’espace à perte de vue. Le nouvel aéroport étant en construction, nous atterrissons dans un tout petit aéroport rustique au milieu de la forêt. Le personnel dépose nos valises sur l’unique tapis roulant de l’aéroport où un chien chercheur les renifle tour à tour.
Après nous être acquittés de la taxe d’entrée en Amazonie tout en montrant que nous étions bien vaccinés contre la fièvre jaune, nous sortons enfin de l’aéroport. Adriana, la directrice de l’agence nous attend à l’extérieur avec une pancarte à notre nom et nous accueille chaleureusement.
Nous montons dans notre taxi et Adriana nous explique comment va se dérouler notre prise en charge jusqu’au lodge. A notre grande surprise, Adriana nous informe que nous allons avoir un traducteur français. Cela n’était pas prévu mais je dois dire que nous sommes super contents à ce moment-là J !
Nous lui réglons le solde de la prestation convenue comprenant transports, hébergement, repas, excursions, puis arrivons 5 minutes plus tard au port de Leticia sur les rives d’un bras de l’Amazone.
Nos valises sont alors chargées sur un speedboat car nous avons préféré un transfert privé afin de gagner du temps sur place. Le bateau local dessert, quant à lui, plusieurs villages et la traversée dure plus de 3 heures jusqu’à à l’embouchure du Rio Amacayacu. Adriana nous remet nos bottes de pluie pour l’Amazonie que nous avions au préalable réservées et nous dit : « à dans 3 jours ».
Le début de l’aventure
C’est parti pour 1h30 de speedboat sur l’Amazone ou, en espagnol, Río Amazonas ! Le dépaysement est garanti et instantané. Nous comprenons immédiatement pourquoi ce fleuve est le plus long du monde. Avec environ 7 025 km de longueur, et une profondeur pouvant aller jusqu’à 80 m sur certaines parties, il compte plus de 1 000 affluents. La largeur du fleuve peut varier mais, sur la partie que nous avons visitée, elle était d’environ 2 km avec d’un côté la Colombie et de l’autre le Pérou. Le bassin amazonien couvre ainsi environ 7 millions de km2 en Amérique du sud. Il prend sa source au Pérou et s’étend notamment jusqu’en Colombie, en Equateur et au Brésil.
Arrivés à l’embouchure du Rio Amacayacu (l’entrée dans le parc national), nous retrouvons sur un bateau plus petit notre guide Reinaldo, un indigène du peuple Ticuna ainsi que notre traducteur, Terence, un jeune français bénévole de passage au lodge voyageant depuis plusieurs mois en Amérique.
C’est donc reparti pour 30 minutes supplémentaires de bateau pour rejoindre la communauté de Reinaldo : San Martin de Amacayacu.
Le parc national naturel San Martin d’Amacayacu et la communauté Ticuna
Nous sommes à présent sur un affluent sinueux de l’Amazone dont la largeur est bien plus réduite. Nous observons la magie du décor qui nous entoure. Chaque arbre fait partie du spectacle et tout semble raconter une histoire.
A notre arrivée dans la communauté, le dépaysement se poursuit. Nous traversons le village. Lors de cette traversée, nous rencontrons de nombreuses poules, partie intégrante des repas. Puis nous arrivons dans une maison atypique, toute faite de bois. Un repas délicieux nous est servi avec une limonade maison. Il s’agit d’un poisson de l’Amazone dont la carcasse ressemble plus à des os qu’à des arêtes. Ce poisson c’est du Tilapia et c’est divin avec quelques rondelles de tomates, une purée de piments maison, du riz et des bananes plantain.
La chasse façon Ticuna
Après ce bon repas chez Reinaldo, celui-ci nous présente les méthodes de chasse ancestrales et nous expose la sarbacane léguée par son père dont il se sert encore parfois aujourd’hui. Cette méthode est précise et silencieuse. Elle ne fait donc pas fuir les animaux. Il nous fait découvrir également les fléchettes empoisonnées utilisées.
Nous allons à présent nous essayer à l’utilisation de la sarbacane (sans les fléchettes empoisonnées, je vous rassure) !
Après un premier essai infructueux pour moi, je comprends qu’il faut maîtriser son souffle afin de donner une vive impulsion dans le tube. L’objet est lourd et difficile à maîtriser. Dans le passé, la chasse était d’ailleurs complètement interdite aux femmes et elles n’avaient pas le droit de toucher à l’arme. C’est donc un honneur d’avoir la confiance de Reinaldo et de me laisser utiliser cette arme si typique.
Lors de l’un de nos essais de tirs, une poule passe par là et manque se faire embrocher. Heureusement plus de peur que de mal !
Reinaldo nous propose ensuite de faire des bracelets ou bien d’apprendre à tresser un panier. Nous optons pour la 2e option qui semble plus originale.
Dans le village nous sommes tombés sur un drôle de petit animal et à l’heure d’aujourd’hui nous ne savons toujours pas de quoi il s’agissait vu que personne d’autre que nous ne l’a vu. C’était une sorte de grosse belette ou souris. Si vous savez ce que c’est, nous sommes preneurs !
L’artisanat Ticuna
Après quelques minutes à observer les arbres fruitiers et à discuter avec quelques enfants du village qui continuait de fêter un anniversaire qui avait débuté la veille, une femme du village arrive avec ses 2 petites filles. Elle nous invite à nous asseoir au sol et nous montre les longues branches qui vont être utilisées. Débute alors un taillage minutieux de celles-ci. La femme sépare ensuite l’écorce de la fibre en veillant à ne pas casser l’écorce qui va servir au tressage. Cette écorce est en fait une sorte de peau assez fine mais résistante qui, lorsqu’elle sèche, s’épaissit et se solidifie. C’est vraiment impressionnant à observer.
Une fois cette étape réalisée, la femme se charge de créer le socle du panier car cette base est indispensable au bon maintien de celui-ci sur une surface plate. Elle nous explique ensuite comment faire monter le panier vers le haut à partir du socle, puis vient notre tour. Mes premiers mouvements sont fébriles de peur d’abîmer le travail déjà réalisé. Malgré tout, une fois le mouvement assimilé pour passer les branches les unes sous les autres, cela devient amusant et je ressens une certaine fierté.
Elle se charge de terminer le panier et bonne nouvelle : nous allons pouvoir le garder ! Lorsqu’on observe un peu mieux l’intérieur de la maison dans laquelle nous nous trouvons, on peut apercevoir de nombreux paniers et accessoires tressés. On imagine alors le temps passé à cette activité minutieuse.
Il est maintenant l’heure de quitter le village direction notre bungalow.
Balade nocturne dans la jungle
Nous repartons donc avec le coucher du soleil pour une vingtaine de minutes de bateau. Le changement de couleur de l’eau et des arbres, la réverbération des arbres sur l’eau et la magie du spectacle continue sous notre émerveillement jusqu’à la tombée de la nuit.
Lorsque nous arrivons enfin sur le lieu de notre hébergement vers 18h, il fait déjà nuit. Nous découvrirons donc les lieux demain matin mais pour l’heure, il est temps de rejoindre notre bungalow. Eclairés à la lueur de nos lampes de poche, nous prenons possession de notre chambre. Nous avons 10 minutes devant nous avant de partir faire une marche nocturne dans la jungle.
Il n’y a pas d’électricité dans la chambre. Nous nous munissons de nos lampes frontales, nous nous changeons puis enfilons nos bottes. Un peu de produit anti-moustiques et c’est parti, la journée continue !
Quelle expérience et que d’émotions pour cette première journée en Amazonie ! Et dire que cela fait seulement 2 jours que nous avons quitté la France…
Nous rejoignons donc Reinaldo à l’entrée de la jungle et nous commençons notre marche nocturne. Il nous donne toutes les consignes de sécurité à respecter car ici on ne pose pas ses mains n’importe où (d’ailleurs on ne les pose nulle part) et surtout on regarde où l’on marche. Une blessure en pleine jungle pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la suite de notre voyage. Nous faisons donc très attention !
Dans la jungle personne ne vous entendra crier…
Les sensations que l’on ressent, sont assez étranges car nous ne savons pas où nous sommes. Nous suivons sans bruit Reinaldo tout en essayant d’observer ce qui nous entoure et de nous imprégner des bruits de la forêt. Notre guide semble connaître la jungle comme sa poche et ne manque pas de nous révéler de nombreuses anecdotes sur l’utilité de certains arbres en termes de médecine ou en termes de cosmétiques. Il nous raconte aussi des légendes de la forêt. C’est comme si le temps s’était arrêté.
En général, je suis un peu chochotte, mais là, je me surprends à rester calme et lorsque nous rencontrons des insectes aux formes et tailles inhabituelles, je reste à les observer et les prendre en photo. La vie nocturne semble me réussir.
Après 45 bonnes minutes de randonnée dans cette jungle humide, notre guide nous demande de l’attendre un moment. Que se passe-t-il ? Il revient après quelques minutes et nous demande de le suivre sans bruit et d’éteindre nos lampes…
Séjour en Amazonie ou sur Pandora ?
Euh… c’est un peu en contradiction avec les précédentes consignes de sécurité non ? Et si on touche un insecte ? On vient quand même de découvrir un bébé tarentule (et sa mère plus loin) et une grosse araignée scorpion… (on vous laisse chercher à quoi ça ressemble sur google si le cœur vous en dit)
Allez, on puise le courage qui est en nous. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut vivre des expériences comme celle-ci. Après quelques instants de noir absolu, Reinaldo nous demande de nous arrêter et si l’on voit quelque chose.
A ce moment-là, nous vivons quelque chose de merveilleux ; c’est magique, époustouflant, incroyable, c’est la jungle qui s’illumine autour de nous. On se croirait dans le film Avatar sur Pandora. Nous voyons la jungle entière s’illuminer devant nous. Un spectacle sublime qui aujourd’hui encore nous donne des frissons rien que d’en parler.
Vous voulez savoir de quoi il s’agit ? En fait ce sont de petites mousses qui se déposent sur les feuilles de certains arbres et sont fluorescentes. Le spectacle est vraiment incroyable.
Après cette fabuleuse découverte, il est temps de rentrer au lodge pour dîner et rencontrer nos hôtes, une famille Ticuna. Nous étions perplexes quant aux repas que l’on pourrait déguster en Amazonie, mais c’est encore une fois très bon et accompagné d’un délicieux jus de fruit frais.
Allez, au dodo. Demain, l’exploration continue. Ce séjour en Amazonie s’annonce décidément très riche
1ère nuit dans la jungle
Première nuit dans le bungalow sous moustiquaire. J’ai réveillé Jean-Pierre dans la nuit pour aller aux toilettes avec tout l’attirail, lampes de poche et lampes frontales et surtout en faisant attention de ne pas faire rentrer d’insectes sous la moustiquaire. Dormir au milieu de l’Amazonie c’est vraiment quelque chose : tous ces bruits d’arbres, d’oiseaux, d’animaux, c’est à la fois effrayant et apaisant. Ce matin, nous avons été réveillés par l’esprit de la forêt. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Reinaldo nous a raconté une légende hier soir et nous avons tous les deux distinctement entendu le bruit qu’il nous a décrit, comme quelqu’un qui taperait sur un tronc d’arbre ayant une certaine résonnance. Promis, nous n’avions pas pris d’hallucinogènes…
Allez, on se prépare ; on sort du bungalow et l’on découvre enfin l’environnement qui nous entoure et son incroyable biodiversité avec de magnifiques fleurs colorées, des oiseaux et du soleil. La journée commence par un petit déjeuner d’œufs et de fruits frais. C’est fou le goût des bananes ici ! On a l’impression d’en manger pour la première fois de notre vie.
Puerto Nariño et le lac Tarapoto
Nous partons sur notre pirogue motorisée sur les affluents pour observer les animaux. Il n’est même pas nécessaire de parler. C’est comme assister à un spectacle. Nous trouvons des iguanes dans les arbres, des petits singes qui sautent de branche en branche et aussi de nombreux oiseaux et rapaces. Reinaldo a l’œil et arrive à distinguer n’importe quel animal à plusieurs dizaines de mètres alors qu’il serait caché pour un œil non averti. Un expert !
Les Ticunas ont adopté un style de vie écologique et l’écotourisme se développe donc fortement dans la région. Le peuple Ticuna vit essentiellement de la pêche. Il est très respectueux de l’environnement et lorsque nous sommes sur le bateau, notre guide n’hésite pas à faire de nombreux détours afin de récupérer des déchets plastiques. A Puerto Nariño, l’eau de pluie est récupérée et stockée et les habitants pratiquent le tri des ordures et le recyclage.
Puerto Nariño
Premier jour plein en Amazonie et nous partons visiter la seule ville à des kilomètres à la ronde, Puerto Nariño. Après 1h30 de bateau pour rejoindre le village, on comprend pourquoi des anciens gorilles de Pablo Escobar sont venus se réfugier ici pour échapper à la prison.
C’est une journée assez festive dans la ville car tout le monde est rassemblé sur la place principale pour un tournoi de football.
L’intérêt majeur de Puerto Nariño est que la ville se parcourt entièrement à pied. Nous nous baladons dans les allées piétonnes, la ville est calme, paisible, agréable. Nous rejoignons le belvédère et grimpons les nombreux escaliers pour découvrir un sublime panorama des alentours. Le point de vue est parfait pour faire de belles photos.
Le lac Tarapoto
Après un déjeuner dans un restaurant local à écouter les actualités du pays à la télévision, nous reprenons le bateau direction le lac Tarapoto où l’on peut apercevoir des dauphins roses et parfois des lamantins. Eh oui, les dauphins roses ça existe (même si un peu timide pour pouvoir prendre des photos potables) ! Le lac constitue leur habitat naturel et est directement rattaché aux bras de l’Amazone. Pour les indigènes, ce lac est sacré et de nombreux mythes et légendes y font référence. Il faut savoir que le lac couvre tout de même 40 000 hectares. Il abrite de très nombreuses espèces de plantes, d’oiseaux, poissons, mammifères et reptiles.
En fin de journée, petit détour par le Pérou sur l’autre rive de l’Amazone pour y voir des nénuphars géants, les Victoria Regia. Ils peuvent atteindre 3 mètres de diamètre, c’est vraiment impressionnant ! Les reptiles aiment y prendre un bain de soleil et les oiseaux s’en serve parfois comme plateforme pour pêcher. Il est possible de s’y baigner mais nous n’avons pas osé l’expérience pour cette fois. Et comment décrire les couchers de soleil en Amazonie… Le ciel semble plus bas que chez nous mais aussi beaucoup plus étiré.
En tout cas heureusement qu’il fait très chaud et humide car se doucher sous un filet d’eau glacée est un peu compliqué. J’ai pris un coup de soleil sur le bras alors qu’il y avait des nuages et ici le soleil ne pardonne pas, je suis écarlate. Ce soir j’ai eu l’agréable surprise de tomber sur une araignée scorpion dans la chambre et j’ai failli mettre la main dessus en tirant la chasse d’eau, quelle frayeur ! Il y a aussi un énorme papillon de nuit dans la chambre, comme un insecte préhistorique.
La rencontre avec Augusto & Maria
Cette deuxième soirée nous a également permis de mieux connaître nos hôtes. Augusto et Maria tiennent ce lodge depuis quelques années et leur fille vient également les aider quelques fois. Ils nous ont fait la confidence que très peu de personne leur parle durant le séjour et que nous faisons partie des premiers. Curieux de venir dans un endroit si reculé du monde et de ne pas avoir envie de connaître ses habitants… Ce n’est pas notre cas et nous ne le regrettons pas ! Nous avons du coup appris quelques mots Ticuna et Jean-Pierre a en échange donné quelques mots en Corse. Augusto et Jean-Pierre se sont alors amusés durant de nombreuses minutes à échanger en rigolant mutuellement sur la prononciation de l’un et de l’autre.
Nous avons finalement décidé de manger en compagnie de nos nouveaux amis où nous avons là encore découvert de nombreuses légendes sur l’Amazonie.
La réserve des singes de Mocagua
Nouveau réveil en Amazonie et nous n’avons pas entendu d’esprit cette nuit. C’est notre dernier jour en Amazonie et nous allons partir vers Mocagua.
Nous visitons aujourd’hui une fondation de préservation des singes (la Fundación Maicuchiga) qui se charge de soigner de nombreuses espèces de singes issus du braconnage pour être vendus et ayant été maltraités. Certaines espèces sont en voie d’extinction et la fondation cherche à ramener à la vie sauvage de nombreux singes dont certains ayant été arrachés à leur mère très jeunes et ne sachant pas chasser ni trouver leur propre nourriture.
Une fois arrivés au village, nous y avons pris un repas puis direction la jungle pour une marche vers la fameuse réserve. Sur place, aucun touriste bien sûr et des gardes qui veillent à ce que personne ne fasse du mal à ces petites bêtes.
Certaines sont très craintives mais d’autres sont très joueuses. La grosse femelle que vous voyez sur Jean-Pierre en photo ci-dessous était complètement amoureuse de nous. Les gardes étaient surpris car d’habitude elle n’aime pas les femmes (c’est une dominatrice et elle aurait pu être agressive envers moi) mais j’ai également eu droit à mon câlin pendant de très longue minute. Comme quoi les animaux savent quand nous ne leur voulons pas du mal et que nous les aimons.
La suite de la journée s’est déroulée en bateau pour découvrir encore de nouvelles espèces d’oiseaux et voir de nouveaux endroits. Ce séjour en Amazonie ne cesse de nous surprendre.
Dernière soirée en Amazonie
La fin de journée approche et nous retournons à notre lodge. La dernière soirée avec nos hôtes a été pleine de surprise.
Comme Jean-Pierre avait indiqué aimer la viande, Augusto s’était mis en tête de lui chasser quelque chose pour notre dernier repas. Il est donc parti le matin en pleine jungle chasser un gibier très spécifique : le même que celui dont raffole les jaguars. Aucun risque ou presque cependant d’en croiser car Reinaldo nous indique qu’il n’est tombé qu’une seule fois sur un par hasard durant toute sa vie.
Autant vous dire que le repas était délicieux et fait avec amour.
Les légendes des Ticunas
Augusto a tenu à nous raconter la mythologie et les croyances de son peuple en détail. Imaginé un peu la scène. Nous sommes en plein milieu de la jungle sur une table en bois avec un homme qui fume une sorte de cigarette qui selon lui est bonne pour la santé (nous n’avons pas goûté) avec juste quelques bougies pour nous éclairer. Son histoire a commencé très simplement :
<< Sur vos terres très loin d’ici il y a plusieurs histoires dont une avec un certain Jésus. Ici, il faut remonter bien plus loin que 2000 ans. Laissez-moi vous raconter >>
S’en suit alors une histoire digne des plus grands romanciers. Il y avait tellement d’éléments que nous sommes restés jusqu’à très tard dans la nuit pour écouter tout ça. Un régal. Si vous connaissez des ouvrages retraçant ce genre de mythologie nous sommes preneurs !
Le départ et les larmes
Le lendemain matin c’est déjà l’heure du départ. Nous sommes en train de prendre notre petit déjeuner et c’est le cœur lourd que nous préparons nos affaires.
Notre traducteur Terence a proposé de faire une photo de groupe pour immortaliser ce séjour en Amazonie et tout le monde est présent. Augusto, Maria, leur fille et petits enfants ainsi que Reinaldo.
Nous prenons donc place tous ensemble pour ce dernier moment commun. Augusto et Maria sont aussi tristes que nous et ils nous confient que nous sommes à présent leurs nouveaux enfants et que nous serons toujours les bienvenus chez eux. Nous ne pouvons retenir nos larmes mutuellement.
C’est promis nous reviendrons très bientôt.
Séjour en Amazonie : En conclusion
C’est avec une grande tristesse donc que nous partons. Il est temps de dire au revoir au parc naturel San Martin de Amacayacu et de ses formidables habitants. Le trajet du retour se fait sans un mot et aujourd’hui encore nous avons du mal à contenir notre émotion lorsque nous racontons cette histoire. L’Amazonie nous a changé. Profondément. Aujourd’hui nous sommes fiers d’avoir posé ces quelques lignes afin de vous raconter cette histoire en espérant qu’elle vous plaira.
L’Amazonie colombienne a vraiment été notre coup de cœur durant ce séjour. Si vous aimez sortir des sentiers battus, une chose est sûre, vous ne risquez pas d’être déçus ! Il ne vous reste plus qu’une chose à faire, vos valises !
N’hésitez pas à nous faire part de vos propres expériences. Si vous souhaitez vous rendre sur place, pensez à contacter YoiEcotour et à demander Reinaldo comme guide.
Vous verrez vous en reviendrez complètement changé.